Hostname: page-component-7c8c6479df-24hb2 Total loading time: 0 Render date: 2024-03-27T23:51:37.808Z Has data issue: false hasContentIssue false

Avons-nous vraiment besoin d'une éthique de l'environnement?

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Vinh-De Nguyen
Affiliation:
Environnement Canada

Extract

Qu'il y ait une détérioration de l'environnement présentant des risques pour le bien-être et même pour la survie de l'humanité tout entière est actuellement hors de doute. Que cette détérioration soit due à une pratique, qui suppose un anthropocentrisme et une conception instrumentaliste de la nature, est incontestable. Pour résoudre donc le problème environnemental, ne serait-il pas nécessaire aux hommes qu'ils changent leur pratique et qu'ils établissent des relations d'un nouveau genre avec la nature? Ne devraient-ils pas adopter de nouveaux comportements à son égard, se donner une nouvelle éthique de l'environnement? Pour certains environnementalistes, c'est dans cette direction que les hommes devraient s'engager; ils croient fermement que les risques d'une catastrophe écologique ne peuvent être enrayés que par une conversion des hommes à de nouvelles valeurs et à une nouvelle perception de leur situation dans le monde. Le problème qui s'impose est de construire une nouvelle éthique de l'environnement; la pertinence de cette construction n'est plus à démontrer.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1991

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

1 John A. Livingston, «Ethics as Prosthetics», dans Hanson, Philip P., dir., Environmental Ethics: Philosophical and Policy Perspectives, Burnaby, BC, Institute for the Humanities, 1986, p. 67.Google Scholar

3 Ibid., p. 70.

5 Ibid., p. 72.

6 Ibid., p. 76.

7 Ibid., p. 74.

9 Ibid., p. 74–75.

10 Cf. ibid., p. 76.

11 «In our biology — our animalness — is the uncorrupted genuine impulse. All else is prosthetic overlay. We may look crippled, but we are not» (ibid., p. 76).

12 «Il est impossible de superposer chez l'homme une première couche de comportements que l'on appellerait «naturels» et un monde culturel ou spirituel fabriqué. Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens qu'il n'est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose à l'être simplement biologique et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vic animate, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte d'échappement et par un génie de l'équivoque qui pourraient servir à définir l'homme» (Merleau-Ponty, Maurice, Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, 1945, p. 220221Google Scholar). «Méme si les phénoménes sociaux doivent être provisoirement isolés du reste et traités comme s'ils relevaient d'un niveau spécifique, nous Savons bien qu'en fait et même en droit, l'émergence de la culture restera pour l'homme un mystère tant qu'il ne parviendra pas à déterminer, au niveau biologique, les modifications de structure et de fonctionnement du cerveau dont la culture a été simultanément le résultat naturel et le mode social d'appréhension» (Lévi-Strauss, Claude, Anthropologie structurale, Paris, Plon, 1973, p. 24Google Scholar). Voir aussi Théodosius Dobzhansky, L 'homme en évolution, trad, franç. par Georges et Simone Pasteur, Paris, Flammarion, 1966; Malinowski, Bronislaw, Une théorie scientifique de la culture, trad. franç., par Pierre Clinquart, Paris, Fr. Maspéro, 1968.Google Scholar

13 «The metaphoric four envelopes of self-consciousness may be seen as a story of the ontogenic movement of humankind [ … ] through individual to group to community to biospheric self» (John A. Livingston, «Ethics as Prosthetics», p. 76).

14 «We need stories, we need myths, we need poets. We need metaphysics» (ibid., p. 76).

15 «[T]he tyranny of Western knowledge systems, enforced by rituals and traditions, steadfastly holds us at the most «primitive» level of the individual» (ibid., p. 74).

16 J. A. Brook, «Ethics and Survival», dans Philip P. Hanson, dir., Environmental Ethics, p. 92. Stanley M. Stein présente la même critique dans «Ethics and the Justification of Environmental Policies», dans Philip P. Hanson, dir., Environmental Ethics, p. 84.

17 Voir Douglas Bisset, «Real World Environmental Decision-Making: Some Pragmatic Considerations», dans Bradley, Raymond et Duguid, Stephen, dir., Environmental Ethics, Burnaby, BC, Institute for the Humanities, Simon Fraser University, 1989, vol. 2, p. 177178.Google Scholar

18 Ibid., p. 179.

19 Ibid., p. 180.

20 William Leiss, «Instrumental Rationality, the Domination of Nature, and Why We Do Not Need an Environmental Ethics», dans Raymond Bradley et Stephen Duguid, dir., Environmental Ethics, p. 175.

21 «Everything is instrumental» êcrit Leiss, Ibid., p. 176.

23 Ibid., p. 178. Voir également p. 179.

24 Ellul, Jacques, «Recherche pour une éthique dans une société technicienne», dans Éthique et technique, Annales de l'Institut de philosophie et de sciences morales, Éd. de l'Université de Bruxelles, 1983, p. 8.Google Scholar

25 Passmore, John, Man's Responsibility for Nature, London, Duckworth, 1974, p. 53.Google Scholar

26 Voir Brown, Donald A., «Ethics, Science, and Environmental Regulation», Environmental Ethics, vol. 9, no4 (1987), p. 331349.CrossRefGoogle Scholar

27 Voir Shrader-Frechette, K. S., «Environmental Impact Assessment and the Fallacy of Unfinished Business», Environmental Ethics, vol. 4, no1 (1982), p. 3748.CrossRefGoogle Scholar

28 Sur ce point, voir par exemple Gorz, André et Bosquet, Michel, Écologie et politique, Paris, Seuil, 1978Google Scholar; Henderson, Hazel, Creating Alternative Futures, New York, Berkley Publishing Company, 1978.Google Scholar

29 Sur cette technique, on peut consulter O'Riordan, T., Environmentalism, London, Pion Limited, 1976.Google Scholar

30 MacIntyre, Alasdair, «Utilitarianism and Cost-Benefit Analysis: An Essay on the Relevance of Moral Philosophy and Bureaucratic Theory», dans Donald Scherer et Thomas Attig, dir., Ethics and the Environment, Englewood, NJ, Prentice-Hall, 1983, p. 145Google Scholar. Voir aussi Kneese, Allen V., Ben-David, Shaul et Schulze, William D., The Ethical Foundations of Benefit-Cost Analysis, Washington, DC, Resources for the Future, 1983.Google Scholar

31 K. S. Shrader-Frechette, «Environmental Impact Assessment», p. 42. Voir aussi Coburn, R., «Technology Assessment, Human Good, and Freedom», dans K. E. Goodpaster et K. M. Sayre, dir., Ethics and Problems of the 21st Century, Notre-Dame, London, University of Notre-Dame Press, 1979, p. 106121.Google Scholar

32 Hazel Henderson, Creating Alternative Futures, p. 31.

33 Voir Sheehan, Michael et McCurdy, Howard, «Environmental Protection and the New Federalism: The Sagebrush Rebellion and Beyond», dans Sheldon Kamieniecki et al., dir., Controversies in Environmental Policy, New York, State University of New York Press, 1986, p. 115Google Scholar; T. O'Riordan, Environmentalism, p. 171; Mark Sagoff, «At the Shrine of Our Lady of Fatima, or Why Political Questions Are Not All Economic», dans Donald Scherer et Thomas Attig, dir., Ethics and the Environment, p. 221–234.

34 Sur ce point, voir Joseph P. Biniek, «Benefit-Cost Analysis: An Evaluation», dans Sheldom Kamieniecki et al., dir., Controversies in Environmental Policy, p. 148; Edwin Levy, «The Swedish Studies of Pesticides and Cancer: An Example of Mandated Science», dans Raymond Bradley et Stephen Duguid, dir., Environmental Ethics, p. 187–201; Ted Schrecker, «Ethics and Institutions: How We Think About Policy Decisions», dans Raymond Bradley et Stephen Duguid, dir., Environmental Ethics, p. 207–215.

35 J. A. Brook, «Ethics and Survival», p. 92.

36 John Passmore, Man's Responsibility for Nature, p. 187.

37 Ibid., p. 186–187.

38 Ibid., p. 39. Voir également p. 184 ct 186–187.

39 Ibid., p. 178. Voir aussi p. 179.

40 Passmore lui-méme attribue une grande importance au critère d'efficacité. Voir Ibid., p. 59.

41 Ceci n'implique pas que les morales non occidentales soient efficaces.

42 Routley, Val, «Critical Notice», Australasian Journal of Philosophy, vol. 53, no2 (1975), p. 173.Google Scholar

43 Sur ce point, voir Richard Routley, «Is There a Need for a New, an Environmental Ethics?», dans Proceedings of the XVth World Congress of Philosophy, du 17 au 22 septembre 1973, Varna (Bulgarie), p. 205–210; Richard, et Routley, Val, «Human Chauvinism and Environmental Ethics», dans Don Mannison, Michael McRobbie et Richard Routley, dir., Environmental Philosophy, Research School of Social Sciences, Australian National University, 1980, p. 96189.Google Scholar

44 «In order to establish a civilisation, [man] has to domesticate herds or plant crops and must so far act as lord and master over at least a segment of nature» (John Passmore, Man's Responsibility for Nature, p. 178).

45 Cf. ibid., p. 173–175.

46 Voir Val Routley, «Critical Notice», p. 176.

47 John Passmore, Man's Responsibility for Nature, p. 189.

48 Cf. ibid., p. 193.

49 Commoner, Barry, The Closing Circle, New York, Alfred A. Knopf, 1971, p. 193.Google Scholar Voir aussi ibid., p. 33–39.