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La conception hégélienne du Rapport absolu: réflexion sur la relation de la logique à la constitution objective du monde

Published online by Cambridge University Press:  05 May 2010

Jean Theau
Affiliation:
Université d'Ottawa

Extract

L'étude que nous proposons ici a fait l'objet d'une communication au dernier Congrès de l'Hegelgesellschaft (Athènes, avril 1982). Elle était en vérité un peu extérieure au thème central de ce congrès, qui avait choisi de méditer sur le Weltgeist. Mais nous en avions maintenu la présentation pour deux raisons essentielles, où, selon une combinaison en un sens très hégélienne, l'accidentel se mêlait au rationnel, le «Zufallige» au «vernunftige». L'accidentel résidait dans le fait que l'objet de cette étude correspondait à nos travaux du moment sur les catégories hégéliennes et kantiennes. Le rationnel pouvait s'exprimer en une remarque toute simple: c'est dans le Rapport absolu, l'«absolutes Verhältnis», que s'achève, dans la dialectique hégélienne, la constitution logique du «Welt» et que s'opère l'«Aufhebung» de la sphère de l'objectivité à celle de la subjectivité et du concept, où se définit la figure du «Geist».

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1983

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References

1 Sur le plan pratique en effet sa conception du noumène reprend plus de consistance et d'originalité … en redevenant plus nettement platonicienne.

2 Ce qui est plus vrai du début de l'Analytique transcendantale que de la fin, car dans l'Analytique des Principes les relations dynamiques apparaissent bien davantage comme internes à l'existence donnée, tendance qui se renforcera dans les Metaphysische Anfangsgründe.

3 Nous ajoutons cette remarque parce qu'il nous semble que toute logique implique explicitement, dès son point de départ, la conscience, inhérente au Cogito.

4 On sait en effet qu'en un sens plus restreint, Kant réserve l'usage de ce mot aux domaines où le raisonnement s'appuie constamment, comme en mathématiques, sur l'évidence intuitive, et donc l'écarté de la philosophie transcendantale, où selon lui on n'a affaire qu'à des concepts, même quand il s'agit du concept d'intuition.

5 Ou leurs équivalents dans la «Grande Logique».

6 Prenant congé des formes les plus abstraites du sensible dont s'occupent encore les Mathématiques, la pensée y est en effet «frei bei sich selbst, entsagt der aüsserlichen und innerlichen Sinn-lich-keit» (§19 2ns.2).

7 Une objection plus sérieuse serait qu'en introduisant le devenir au premier chapitre de la Logique de l'Etre Hegel avait déjà introduit l'élément fondamental du temps, sur lequel il s'appuie ici. Resterait à savoir si on peut vraiment introduire la notion de devenir, même au maximum de l'abstraction, sans une référence implicite à l'expérience du temps. En outre, si la notion de devenir, telle que Hegel la définit et l'utilise au début de sa Logique, aboutit très vite à poser les catégories et les éléments de l'extériorité, elle n'instaure entre eux aucun lien dynamique, comme c'est le cas avec les catégories de la Wirklichkeit, qui en conséquence doivent emprunter l'idée de ce lien et de sa forme à l'expérience du temps—où il y a disparition et renaissance perpétuelles non seulement de l'être, mais d'un conditionnement effectif.